Cet article fait le point sur l’état de l’histoire transnationale, 25 ans après les premiers débats. Il montre que la discipline historique est relativement tard-venue dans le traitement multidisciplinaire de la transnationalité. Il revient sur les différentes acceptions du mot et définit l’histoire transnationale principalement comme une approche de recherche. L’article envisage également le développement de l’histoire transnationale comme objet de sociologie des sciences, insistant sur les circonstances particulières qui ont facilité l’émergence de cette proposition historiographique, puis s’intéresse aux principaux défis rencontrés. L’article discute de l’Europe, objet d’histoire transnationale. Il propose enfin une réflexion prospective sur l’histoire transnationale dans vingt-cinq ou cinquante ans. L’article insiste sur le « moment » qui a permis l’émergence de l’histoire transnationale, évalue ses mérites et ses apports au regard de sa définition vague et de sa faible théorisation qui en font une catégorie qui semble plus transitoire qu’il n’y paraît.
Les archives de l’organisme public unique qui, de 1945 à 1974, a le monopole de la conception et de la diffusion des programmes de radio et de télévision (RDF, puis RTF et enfin ORTF) ont été versées aux Archives nationales en 1974 lors de la dissolution de l’ORTF. Cet article vise à éclairer l’état dans lequel le fonds a été versé, les traitements qu’il a reçus et les méthodes de recherche à déployer au sein de cet ensemble volumineux, tout en donnant un aperçu des archives qu’il contient et de leur intérêt pour la recherche en sciences sociales. Il évoque également les autres sources pouvant être mobilisées aux Archives nationales pour travailler sur l’Office et ses prédécesseurs, en particulier les archives versées par les institutions chargées de la transition ou de la poursuite des missions de l’ORTF (ministère de l’Économie et des Finances, Radio France...) et les archives des ministères de tutelle (ministère de l’Information, Présidence du Conseil, ministère des Postes et Télécommunications). L’ensemble de ces archives permet aux chercheurs en histoire, mais aussi en sciences de l’information ou en communication politique, de mieux connaître ces institutions-clés de l’information et du divertissement que furent la RDF, la RTF puis l’ORTF, et de les appréhender sous un angle administratif, politique, culturel ou encore sociologique.