Il s’agit ici d’évoquer une donnée rarement mentionnée dans les considérations historiographiques et épistémologiques concernant l’histoire du temps (...)
Il s’agit ici d’évoquer une donnée rarement mentionnée dans les considérations historiographiques et épistémologiques concernant l’histoire du temps présent : la difficulté à nommer les phénomènes étudiés. Une telle difficulté est d’autant dirimante que, dans le cas de l’histoire de l’État-nation France, celui-ci a connu au cours du second XXe siècle un véritable basculement anthropologique, dont les différentes facettes doivent être historicisées.
De surcroît, cet État-nation, durant la même période, s’est trouvé enserré dans de nouveaux jeux d’échelles, avec notamment une réelle connexion avec l’histoire-monde. Un tel constat a, bien sûr, des conséquences multiples, évoquées ici.
Mots clés : État-nation ; histoire-monde ; métacrise ; civilisation républicaine ; Vingt Décisives.
This article serves to evoke a fact rarely mentioned in the historiographical and epistemological considerations surrounding contemporary history: the difficulty in naming the phenomena studied. It is difficult once over in cases such as the history of the nation-state France, which experienced in the second twentieth century a true anthropological tipping point, of which many different facets must be collected and historicized. Moreover, the nation-state during the same period developed new identities with regard to its place in the world, including a real connection with world history. This finding has, as one would expect, multiple consequences, all of which are expanded upon here.
Key words : Nation-State; World History; “métacrise”; Republican Civilization; “Vingt Décisives”.
L’historien du temps présent est confronté quasi ontologiquement à des difficultés qui, outre celles que rencontre tout chercheur dans l’accomplissement de sa tâche, tiennent à son rapport de proximité à son objet. Tout, ou presque, a été dit sur ce point, d’autant que l’inventaire de tels obstacles spécifiques n’a pas freiné pour autant – et c’est heureux [1] – le développement de cette partie du territoire de l’historien ni entravé l’insertion progressive en son sein des décennies proches dégagées par l’écoulement du temps.
Le propos, ici, entend plutôt insister sur une autre source de complexité, moins souvent évoquée dans les considérations historiographiques et épistémologiques qui accompagnent cet affermissement de l’histoire du temps présent : la difficulté à nommer les phénomènes étudiés. Celle-ci, en fait, tient à deux causes certes imbriquées mais qui obéissent à leurs logiques propres. La première est si banale que l’on hésiterait à la formuler si elle ne constituait pas une réelle spécificité en même temps qu’un handicap : l’historien des décennies proches, au moins dans les premiers temps de prise en charge de son objet, aborde celui-ci sans pouvoir disposer de l’accumulation de littérature historique qui enrobe, par essence, tous les autres objets de cette discipline. Bien plus, la controverse scientifique, qui accompagne la mise au point de la connaissance historique et en façonne les contours, ne peut que s’amorcer au moment où le champ chronologique concerné est investi. Cette difficulté, pour banale qu’elle soit, est dirimante en même temps qu’exaltante : chacun peut caractériser comme il l’entend les phénomènes étudiés, mais sans les classiques points de repère que fournit la glose constituée au fil des années, voire des décennies.
Inversement, il est vrai, on pourrait considérer que le fait de travailler ainsi sur des objets chronologiquement proches confère une profondeur de champ qui permet l’analogie historique et compense en intelligibilité ce que l’on perd en accumulation. Sauf qu’apparaît, à ce stade de l’analyse, une seconde difficulté également inhérente à l’approche historique du temps présent, en tout cas pour ce qui concerne l’histoire de l’État-nation France. Celui-ci, en effet, a connu à partir des années 1960 un véritable basculement anthropologique dont l’intensité a fait que
De ce fait, beaucoup plus que l’analogie historique, c’est le principe d’étrangeté et d’éloignement qui prévaut par rapport à cette France d’avant à la fois encore si proche chronologiquement et déjà si lointaine par sa morphologie sociale, ses normes et ses valeurs ainsi que, à bien des égards, ses cultures politiques. Un seul exemple, du reste, suffira ici à illustrer les limites de l’analogie historique : si le débat sur l’ampleur et la nature d’un fascisme français dans l’entre-deux-guerres se poursuit [3] , les concepts forgés à son propos semblent, sur bien des points, inadaptés pour analyser et caractériser le développement du Front national depuis les années 1980.
D’autant que cet État-nation France a été de surcroît, au fil des dernières décennies, enserré dans des nouveaux jeux d’échelles : l’histoire nationale, en effet, s’est trouvée alors connectée à l’histoire-monde. Au bout du compte, l’historien du temps présent se trouve à la fois, chronologiquement, sur le « polder » des plages de temps dégagées par l’écoulement du temps, et, géographiquement, sur le versant français d’une histoire-monde, tant le métabolisme historique de notre communauté nationale se trouve désormais de plus en plus « connecté » à des processus de globalisation. Un tel constat a, bien sûr, des conséquences multiples et surtout multiformes. On se contentera ici d’en énumérer quelques-unes, qui constituent en même temps des propositions de pistes pour une histoire du second XXe siècle français, en conservant à l’esprit la question posée plus haut : l’obstacle majeur que rencontrera l’historien sur sa route en explorant de telles pistes n’est-il pas en premier lieu la difficulté à nommer, et donc à caractériser, ses objets ?
On permettra à l’auteur de dire brièvement « je » à ce stade de l’interrogation. J’ai eu, en effet, encore récemment la double occasion d’éprouver une telle difficulté. D’une part, ayant réuni les textes de plusieurs historiens anglo-saxons spécialistes de
En tout état de cause, la première piste qu’arpenteront notamment les jeunes historiens – qui ont vocation à s’installer sur le « polder » à mesure que ces décennies d’histoire proche apparaîtront suffisamment stabilisées pour qu’on puisse y faire opérer les règles d’administration de la preuve qui constituent le cœur de la démarche de l’historien – est bien celle de l’interférence, désormais, entre l’histoire nationale et une histoire-monde plus prégnante que par le passé. Une telle piste se situe intrinsèquement à la croisée de l’histoire des relations internationales et des histoires politique, culturelle, économique et sociale « intérieures », davantage touchées qu’auparavant par ce qui provient du dehors des frontières de l’État-nation. Ce n’est, d’ailleurs, pas une coïncidence si le thème de la frontière commence – notamment, au moment des élections de 2012 – à irriguer le débat politique. Ni que l’histoire culturelle d’un pays ne soit plus concevable, pour ce qui concerne les dernières décennies, sans analyser non seulement la porosité mais, de plus en plus, les articulations avec une culture-monde fondée sur la prolifération universelle des images et des sons. Ni que l’histoire économique, dans ses différentes variantes, ne puisse, bien sûr, être menée sans la prise en compte des effets induits par la globalisation.
Mais celle-ci a aussi d’autres conséquences. La paix, au moins relative, que connaissent les populations des grands États-nations, et notamment ceux de l’aire occidentale, a-t-elle fait sortir celles-ci de l’Histoire, entendue comme l’histoire-se-faisant, celle qui bouscule les destinées individuelles – l’Histoire dans l’homme, écrit Stéphane Audoin-Rouzeau [7] – et refaçonne les groupes humains ? La réponse est assurément négative, tant cette intrusion de l’histoire en majesté peut se faire par d’autres ébranlements que ceux engendrés par les guerres. La connexion avec les flux de l’histoire-monde constitue assurément le plus important de ces ébranlements du deuxième type, l’histoire « connectée » bousculant sous bien des formes l’existence des États-nations les plus enracinés.
Cela étant, c’est aussi de façon endogène que ces États-nations voient leur métabolisme perturbé. À la croisée de l’exogène et l’endogène, il y a, du reste, l’idée qu’un pays se fait de lui-même au regard du reste du monde. Une telle perception est, pour l’historien, complexe à reconstituer tant cette idée, à bien des égards, risque d’être un artefact : elle est forcément plurielle, et ne se laisse pas ramener à une moyenne. Une des façons de contourner cette difficulté intrinsèque est probablement de dégager, sinon une opinion commune, en tout cas une inclination partagée. Il est ainsi des moments de l’histoire nationale où le thème de la grandeur ou, plus prosaïquement, celui du rang à maintenir font, sinon consensus, en tout cas aspiration largement ressentie. À d’autres moments, au contraire, le thème du déclin de puissance semble l’emporter, s’agrégeant souvent de surcroît celui de la décadence – qui, là encore, relie l’endogène et l’exogène. La tâche de l’historien est donc aussi, pour ce qui est de ces décennies d’histoire proche, de tenter de percevoir d’éventuelles tendances de fond dans ces domaines.
Pour autant, ce n’est pas pour ceux-ci que la difficulté à nommer est la plus complexe [8] . Par un paradoxe qui n’est qu’apparent, c’est bien sur le versant de l’histoire intérieure qu’une telle difficulté est réellement présente. C’est le cas, notamment, en histoire sociale, avec tout d’abord cette question devenue récurrente : la notion de société postindustrielle suffit-elle à rendre compte à la fois du recul global de la place du monde ouvrier au sein de la population active française et des mutations intervenues au sein de celle-ci ? Il y a pourtant là un enjeu intellectuel et scientifique fondamental : l’histoire du temps présent est-elle habilitée à se saisir de l’étude des mutations de la société française ou bien n’arrive-t-elle pas forcément après la bataille, la littérature sociologique ayant toujours, en ce domaine, une longueur d’avance ? Autant l’histoire politique peut, sur des décennies d’histoire proche, intrinsèquement balisées par les scansions du débat civique, apporter son écot et remettre en perspective chronologique les phénomènes dont s’est saisie préalablement la science politique, autant la relation ne peut pas être exactement de même nature entre histoire sociale et sociologie, les mutations sociales n’opérant pas au même rythme que ces scansions politiques.
L’étude du monde ouvrier n’est, d’ailleurs, pas le seul domaine où cette difficulté à se situer épistémologiquement par rapport à d’autres sciences sociales est criante et rend malaisée pour la discipline historique la prise en main scientifique du second XXe siècle. Il en va de même, par exemple, de l’étude de l’érosion progressive de la « société villageoise [9] », ce tissu conjonctif qui avait survécu à « la fin des paysans » diagnostiquée dès 1967 par Henri Mendras. Près d’un demi-siècle plus tard, c’est bien de « la fin du village » qu’il s’agit, mais, là encore, quand viendra pour l’histoire le temps de produire un savoir documenté et référencé sur un tel objet, quel sera son apport propre par rapport à la production sociologique en ce domaine ?
La question, au demeurant, peut également être posée pour un autre pan de l’historiographie française, pourtant actuellement très fécond : l’histoire culturelle. Celle-ci, entendue dans son acception large, doit désormais analyser, puisque les années 1960 et 1970 sont tombées dans l’escarcelle de la discipline historique, le grand basculement anthropologique dont ces décennies ont été le cadre. Dispose-t-elle pour autant des outils et des concepts pour le faire ? Elle a dû, en tout cas, assumer une sorte de retard à l’allumage dans sa prise en compte d’un tel phénomène historique. Dès 1988, Henri Mendras avait analysé, quasiment en temps réel, la « Seconde Révolution française » intervenue, selon lui, entre 1965 et 1985 [10] . Pour les historiens, en revanche, le temps de l’étude scientifiquement décantée se trouvait forcément différé, faute de recul suffisant. Il fallut, en fait, attendre le siècle suivant pour que ceux-ci puissent à leur tour affûter des notions et étayer des analyses sur cette période [11] . C’est dire que le rapport au temps reste différent entre les diverses sciences sociales concernées, ce qui n’est pas en soi une surprise ou une anomalie mais débouche tout de même sur une réelle interrogation épistémologique pour ce qui concerne le champ d’application chronologique de l’histoire du temps présent. Autant celle-ci, dans le domaine de l’histoire politique, parvient à jalonner sans trop de difficultés les décennies de la fin du XXe siècle, autant, pour ce qui concerne les mutations sociologiques ou culturelles, les scansions sont plus difficiles, pour l’instant, à déterminer.
Si l’on y parvient, au bout du compte, pour la période 1965-1985, c’est qu’il y a convergence des conclusions des différentes sciences sociales sur l’importance mais aussi sur la singularité historiques de cette période : la crise survient en son mitan, mais, pour autant, une telle intrusion n’empêche pas la mutation en cours de se poursuivre. Cette période, à bien y regarder, est la dernière avant la globalisation et l’avènement d’une société postindustrielle, en utilisant un tel terme avec la vigilance requise, signalée plus haut.
C’est donc après ce milieu des années 1980, en fait, que les difficultés commencent pour l’historien du temps présent.
Pour ce qui concerne le second point, assurément l’irruption croissante de l’histoire-monde dans notre histoire nationale n’est pas une nouveauté. Les communautés humaines ne vivent jamais totalement repliées sur elles-mêmes, et l’État-nation France, bien que campé au finistère de l’Europe, a notamment connu, par l’expansion coloniale, une dilatation sur plusieurs continents, une France-monde en quelque sorte. Cela étant, si une telle dilatation fut suivie, entre 1945 et 1962, d’une brusque rétraction,
Pour autant, par-delà un tel constat somme toute banal tant la massivité du phénomène l’impose au regard historique, se pose à nouveau la question de
Certes, cette notion décrit plus qu’elle n’explique mais elle permet notamment de rendre compte du changement qu’a représenté à cet égard l’inversion du trend économique à partir du milieu des années 1970. Cette inversion est indéniable et le débat historiographique, récurrent, sur la réalité – ou pas – des Trente Glorieuses, ne doit pas s’enfermer dans le nominalisme. Certes, pour bien des raisons – au demeurant très diverses –, l’expression se trouve parfois contestée et j’ai moi-même paru apporter ma pierre à une telle déconstruction en proposant de mettre en avant les Vingt Décisives, période enchâssée dans les Trente Glorieuses mais survivant à leur disparition. De fait, c’est la tâche première de l’historien que de faire un rendu de complexité – puisque la réalité abolie qu’il tente de reconstituer était, par essence, complexe – et une telle fonction conduit forcément à nuancer toutes les visions globalisantes, mais, pour autant, ce principe de réalité ne doit pas conduire, paradoxalement, à déréaliser des phénomènes dûment constatés. Or, parmi ces phénomènes, il en est un, essentiel pour l’analyse de l’histoire du second XXe siècle français, que nul ne songerait sérieusement à contester : le changement de contexte économique et social qui survient assez brusquement – même s’il est possible ensuite de reconstituer une généalogie de la crise dans l’aire occidentale – après le premier choc pétrolier. Les dirigeants politiques eurent, du reste, sinon le pressentiment de ce changement de ciel, en tout cas la conscience que l’air du temps avait tourné. Ainsi, en France, si, dans Démocratie française, Valéry Giscard d’Estaing décrit à l’automne 1976 «
Les questions de dénomination sont déjà suffisamment complexes pour que l’on ne rajoute pas de la complexité là où une scansion objective s’impose, par sa massivité, à l’observation de l’historien. D’autant que d’autres interrogations que l’historien aura à résoudre au fur et à mesure de son installation sur les dernières décennies du XXe siècle lui poseront, au bout du compte, de bien plus épineuses questions de qualification. On se contentera ici d’en évoquer deux. La première touche à une mutation qui s’est amorcée dans les années 1960 et qui s’est accélérée par la suite : au principe inclusif, qui était l’un des fondements de la civilisation républicaine [15] a succédé peu à peu le temps du droit à
Les différents termes utilisés dans les lignes qui précèdent demanderaient les uns et les autres à être précisés, car si leur indétermination conceptuelle – assumée ici – leur confère une plasticité permettant de délimiter des objets, elle ne permet pas véritablement, là encore, de qualifier scientifiquement ceux-ci. Et le constat est le même pour une autre question essentielle : les États-nations délimitaient aussi, par ricochet, des stéréotypes concernant l’image de l’Autre, l’étranger et/ou le différent [16] . Que deviennent de tels lieux communs et images convenues, longtemps sécrétés et enserrés à l’intérieur des frontières nationales, quand celles-ci semblent se distendre ? Le temps paraît loin, par exemple, où le Tour de France lui-même se faisait par équipes nationales et qu’au cœur de l’Hexagone s’affrontaient aussi, de ce fait, des stéréotypes [17] . Une telle formule n’a cependant disparu qu’après le Tour de 1968 ! Et la concomitance n’est pas une coïncidence :
Mais, il faut y revenir, cette difficulté à trouver les mots pour définir les choses de la vie d’un État-nation en mutation accélérée est encore avivée par le fait qu’une telle mutation ne se fait pas dans un décor pérenne :
Il y eut, du reste, un moment où le tournant d’une histoire désormais « connectée » s’imposa jusqu’au sommet de l’État : la décision de François Mitterrand, en mars 1983, de maintenir le franc dans le système monétaire européen. Même si c’est donc par rapport à l’Europe que le président de
Pour citer cet article :
[1] Si le débat se poursuit sur la spécificité – ou pas – de l’histoire du temps présent, nul désormais ne songe vraiment à remettre en cause la possibilité pour l’historien d’investir les décennies d’histoire proche au fur et à mesure de leur dégagement lié à l’écoulement du temps. En revanche, la question de la délimitation chronologique et surtout les effets induits sur les rapports entre passé et présent au sein des sociétés contemporaines et la place qu’y tient notamment la mémoire sont autant de points actuellement discutés : voir notamment, à ce propos, La dernière catastrophe. L’histoire, le présent, le contemporain (
[2] Peter Laslett, The World We Have Lost: England Before the Industrial Age, New York, Schribner’s, 1965 ; Un monde que nous avons perdu : Famille, communauté et structure sociale dans l'Angleterre pré-industrielle, Paris, Flammarion, 1969.
[3] Sur cette question, très débattue, du fascisme français, cf. la mise au point récente d’Olivier Forlin, Le fascisme. Historiographie et enjeux mémoriels, Paris,
[4]
[5] Ibid., Respectivement p. 7-24 et 177-199.
[6]
[7]
[8] Voir, à ce propos, les remarques que propose Robert Frank dans la nouvelle édition de
[9] Cf. Jean-Pierre Le Goff, La fin du village, Paris, Gallimard, 2012, notamment p. 14 pour les questions de terminologie.
[10] Henri Mendras, La seconde révolution française, Paris, Gallimard, 1988.
[11] Je me permets, pour ma part, de renvoyer à mon ouvrage Les Vingt Décisives. Le passé proche de notre avenir. 1965-1985, nouvelle édition avec une préface inédite, Paris, coll. « Pluriel », 2012. Il s’agit moins ici d’un éventuel péché d’autocitation que du constat que la première édition de ce livre date de 2007, presque vingt ans donc après l’ouvrage d’Henri Mendras, et de l’observation que, pour autant, les deux disciplines, histoire et sociologie, parviennent à la même chronologie, avec l’importance du segment 1965-1985.
[12] Cf. Ludivine Bantigny,
[13] Cité par
[14] Formulé lors d’une « réunion de presse » le 24 octobre 1974 (cité par Nicolas Vinci, « Réformer pour vaincre les crises : les élites gouvernementales françaises à l’heure réformatrice (années 1970) », dans Laurent Coste et
[15] Sur l’usage que je propose d’une telle notion, cf. La France qui vient, réf. cit., p. 186 sq.
[16] Cf.
[17] Cf. Fabien Conord, Le Tour de France à l’heure nationale. 1930-1968, Paris, PUF, 2014.
[18] Ibid., notamment p. 313.
[19] Terme assorti d’un point d’interrogation dans
[20] Cf., à ce propos, le témoignage d’Érik Orsenna, alors conseiller à l’Élysée : « De ce point de vue, l’Europe c’est le début de