Le Collège du Mexique est une institution publique de type universitaire en charge de la recherche en sciences humaines et sociales, fondée en 1940 par le gouvernement fédéral, la Banque du Mexique, l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM) et le Fonds de Culture économique. Constitué au sein du Colegio en 1941, le Centre d’études historiques a en charge l’animation de la recherche historique de haut niveau, l’encadrement de doctorants et la publication de la revue de référence Historia Mexicana éditée depuis 1951.
Sept séminaires de recherche organisent la vie scientifique du Centre : histoire des institutions politiques, en l’occurrence histoire de la formation politique du Mexique du XVIe-XXe siècles, histoire économique, histoire des institutions économiques, histoire intellectuelle de l’Amérique latine, histoire sociale, histoire des relations entre Mexique et Espagne, histoire de la vie quotidienne.
Le séminaire d’histoire intellectuelle de l’Amérique latine aux XIXe et XXe siècles existe depuis 2001. Un ensemble d’ouvrages des années 1890-1940 dénonçant l’impérialisme américain se trouve en ligne avec leurs présentations critiques. Également accessible, une bibliographie exhaustive, ou bien le cours 2008 en format vidéo de Carlos Marichal Salinas. Sans oublier les interventions des chercheurs depuis 2002 disponibles en version pdf.
Luis Aboites : peuplement et colonisation agraire, politiques de l’eau, frontière du Nord mexicain.
Romana Falcón : pouvoir vu d’en bas et depuis les marges, résistances et mouvements populaires paysans et indigènes, réseaux clientélaires.
Javier Garciadiego : histoire politique et culturelle, révolution mexicaine, rustres et savants.
Alicia Hernández : histoire nationale et régionale, cultures politiques.
Clara Eugenia Lida : mouvements sociaux et socialistes européens au XIXe siècle, exilés politiques espagnols.
Carlos Marichal : histoire économique, banques et crédit, impôts et politique.
Guilermo Palacios : question agraire, histoire intellectuelle, imaginaire et culture en Amérique latine.
Ariel Rodríguez Kuri : politiques urbaines, histoire intellectuelle, science et philosophie, Mexico 1968.
Anne Staples : XIXe siècle, Église, éducation, femmes et famille.
Elías Trabulse : science et technologie (XVI-XXe siècles), art et science, révolution française au Mexique.
Josefina Zoraida Vásquez : histoire politique et diplomatique, relations entre Mexique et États-Unis, Mexique et le reste du monde, fédéralisme mexicain.
Juan Pedro Viqueira : histoire social et politique du Chiapas.
Guillermo Zermeño : théorie de l’histoire, historiographie, histoire culturelle.
Depuis 1966, les historiens mexicains sont regroupés en une association nationale, membre, à ce titre, du Comité international des sciences historiques : le Comité mexicain des sciences historiques.
Il existe, en outre, une Académie mexicaine d’histoire, liée à l’Académie royale de Madrid, qui regroupe trente historiens dont plusieurs spécialistes d’histoire politique ou culturelle :
Manuel Ceballos Ramírez : Mexique, fin XIXe siècle/années 1930, Église catholique, démocratie chrétienne, Rerum Novarum, frontière avec les États-Unis ;
Clementina Díaz y de Ovando : Mexique, XIXe siècle, presse, publicité, patrimoine archéologique ;
Moises González Navarro : pensée politique mexicaine, race et terre, société et politique, étrangers au Mexique et Mexicains à l’étranger ;
Virginia Guedea : processus politiques de l’indépendance mexicaine ;
Álvaro Matute Aguirre : révolution mexicaine, vie politique et culturelle, positivisme mexicain, écriture de l’histoire ;
Jean Meyer : révolution mexicaine, Église et État, problèmes agraires, sinarquisme ;
David Piñera Ramírez : frontière nord-mexicaine, Tijuana, enseignement supérieur mexicain ;
Ida Rodríguez Prampolini : critique d’art mexicaine XIXe siècle, surréalisme et art fantastique au Mexique, canon de beauté américaine.