Deux archivistes apportent ici leur contribution aux discussions sur la nouvelle loi d’archives française parue en juillet 2008. Elles reviennent sur la diminution des délais de communication, tout en s’élevant contre la création d’archives incommunicables et en soulignant les difficultés concrètes d’application. La protection de la vie privée, qui fait débat, est particulièrement analysée : sa définition, la communication des informations s’y rapportant, le traitement des données nominatives collectées informatiquement. Alors que les nouveaux modes de production documentaire font peser un risque réel sur la qualité des archives conservées et la possibilité d’y accéder, ces questions méritent attention, car l’accès aux archives, en démocratie, est un droit et un gage de transparence.
Mal et sous-utilisées par les historiens, les archives de police restent méconnues, peu ou mal exploitées et suscitent encore bien des idées reçues, des préventions et des fantasmes à l'origine de bien des erreurs... Pourtant, si on se donne la peine de comprendre l'organisation, les missions des services policiers, elles recèlent des trésors...
La bibliothèque-archive de la London School of Economics and Political Science, prestigieuse université anglaise de sciences humaines, économiques et sociales, fut conçue dès sa fondation en 1896 comme l'indispensable complément à une université de recherche, comme le laboratoire des sciences sociales. L'importance accordée au développement de la Bibliothèque-Archive et la politique de collecte étroitement liée aux besoins de la recherche et aux demandes des chercheurs expliquent la constitution d'une collection exceptionnelle tant par son nombre que par sa diversité. Elle permet aujourd'hui au chercheur de travailler tant sur l'histoire du syndicalisme, de la réforme sociale et des partis politiques anglais que sur l'histoire des sciences sociales, de la recherche et des universités.
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