Au sein d’une histoire politique française en profond renouvellement depuis la fin des années 1980, des chercheurs ont entrepris de revisiter l'étude du personnel politique et de ses modalités de formation par des travaux portant sur les différents mouvements de jeunes et d'étudiants. Organisée autour de colloques, séminaires, groupes de recherche et publications diverses, l’étude des organisations de jeunes, (entendues comme des structures-sas et des viviers de cadres) rencontre les faveurs grandissantes de la communauté universitaire au point de constituer un chantier important de l’histoire politique depuis le milieu des années 1990. Cet article rappelle le cadre historiographique dans lequel cette dynamique s’est installée avant de préciser dans une perspective épistémologique les méthodes de travail et les axes problématiques spécifiques à cet objet.