Cet article porte sur la contribution des historiens à l’enquête sur la disparition de Maurice Audin à Alger, en 1957, ainsi que sur l’enquête elle-même, qui a rebondi dans les années 2000. Cette disparition est en effet aux sources de l’engagement de Pierre Vidal-Naquet contre la torture. Restée inexpliquée, elle a suscité de nouvelles révélations un demi-siècle plus tard, impliquant cette fois un trio d’enquêteurs : journaliste, documentariste, historienne. Outre les questions épistémologiques soulevées par leur collaboration, l’article analyse les enjeux et les impasses de ces révélations tardives.