This article describes the many links between film and history : as document, as archive as historical narrative. It proposes that we begin to practice a more visualized form of scholarly reflection about the past and also identifies that embedded in this suggestion is a challenge to ideas of history itself because film's temporality is profoundly presentist which is presented through a reading of Sunset Boulevard (1950).
Elie Halévy, philosophe et historien français, spécialiste de l’histoire de l’Angleterre et du socialisme européen, a laissé une œuvre monumentale et de très riches archives (correspondance, manuscrits d’ouvrages, documentation, textes de discours et de conférences, textes de jeunesse). Conservées à la Bibliothèque de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm, ces archives sont précieuses à plus d’un titre : elles entrouvrent les portes de « l’atelier halévien » et nous montrent le savant au travail ; elles renseignent sur la genèse de sa pensée et de ses œuvres ; elles témoignent du réseau social et intellectuel mobilisé par le savant français. Enfin, elles servent de base au travail d’édition scientifique des œuvres d’Elie Halévy (projet FNSP-Colin sous la supervision de Vincent Duclert et de Marie Scot).
Nous avons coutume de commencer par une question sur votre milieu d’origine, votre famille, votre entourage et leur influence sur vos choix postérieurs.
Ma famille représente quelque chose de compliqué : comme je le dis souvent, je dois ma vie à Adolf Hitler. Sans lui, jamais ma mère, née à Newcastle en Angleterre mais Écossaise d’origine, et mon père Juif Polonais, né à Varsovie, ne se seraient rencontrés s’il n’y avait eu cette seconde guerre très mondiale et, si j’ose dire, très « mondialisatrice ». Je suis moi-même né en Écosse en 1944, arrivé en France juste après la victoire, vers la fin de 1945, j’avais alors dix-huit mois. Évidemment, je n’ai pas le souvenir de cette arrivée, mais j’ai des souvenirs d’enfant dans notre petit appartement parisien où mes parents recevaient à la fois beaucoup de Britanniques et de Polonais, souvent des anciens camarades de mon père, puisqu’il avait fréquenté le lycée français de Varsovie jusqu’en 1935, avant de rejoindre ses oncles émigrés en France et de finir ses études secondaires au lycée Lakanal, quittant ses parents restés en Pologne.