Depuis la fin du XIXe siècle, le « fait colonial » est enseigné sans discontinuité dans le secondaire. Intrinsèquement liée à des aspects politiques sensibles (la République, la Nation), la thématique coloniale à l’école suit le rythme des débats publics portant sur la place accordée à l’altérité aux échelles mondiale et nationale. L’analyse de l’enseignement d’une question ne pouvant se limiter à un inventaire des programmes ou des manuels scolaires, nous avons tenté ici de mettre en miroir les débats publics et les inflexions des écritures scolaires du fait colonial qui en découlent depuis un siècle.