L’histoire des politiques françaises d’immigration est restée jusqu’à présent silencieuse sur la relation de l’Etat français aux cultures des immigrées. Or, l’Etat s’est montré soucieux d’intervenir dans l’intégration culturelle des immigrés à travers la mise en œuvre de politiques spécifiques dès le milieu des années 1970. L’article retrace les différentes étapes de la prise en compte des besoins culturels spécifiques des immigrés : de la valorisation des cultures d’origine à l’invention d’une politique culturelle d’intégration. Il met en perspective la création d’un modèle français d’intégration.
La présidence de François Mitterrand a été marquée par un rapprochement franco-allemand sans précédent, symbolisé par la poignée de main de Verdun. C’est durant son double septennat que la coopération entre les deux pays, héritée des décennies précédentes, a pris toute son ampleur. Or, la politique allemande de François Mitterrand s’inscrit dans sa vision globale de ce que sont les intérêts de la France, c’est-à-dire le maintien de la paix à travers la réconciliation avec l’Allemagne et l’intensification de la construction européenne, dont Bonn est par ailleurs la clé. Le couple franco-allemand est ainsi un outil au service de l’Europe, elle-même conçue comme le levier de la puissance française et l’assurance d’un avenir pacifique.
« Inapproprié », « On ne s’ingère pas dans les affaires d’un pays ami ». C’est par ces remarques que la classe politique canadienne a accueilli les propos de l’ancienne candidate socialiste à l’élection présidentielle, lorsqu’elle s’est dit favorable à la souveraineté du Québec, le 23 janvier 2007. Réaction disproportionnée ? Pas vraiment : le statut du Québec est un sujet de tension perpétuelle entre Ottawa et Paris, depuis que Charles de Gaulle a lancé son fameux « Vive le Québec libre » du haut du balcon de l’hôtel de ville de Montréal, le 24 juillet 1967. Moins d’un an après, la conférence de Libreville de 1968 est l’occasion d’un nouvel accroc entre la France et le Canada avec le Québec comme arbitre. Cet article revient sur ce coup d’éclat du couple franco-québécois qui a profondément irrité le gouvernement central d’Ottawa.