Quatorze ans après le travail pionnier de Denis Lefebvre, François Lafon publie une nouvelle biographie, monumentale et érudite, de Guy Mollet. Le député d’Arras, secrétaire général de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) et président du Conseil sous la Quatrième République est un personnage mal aimé de l’histoire de France et, surtout, une figure presque occultée, parce que décriée, de la mémoire collective socialiste. Depuis longtemps, celle-ci préfère Jean Jaurès à Jules Guesde et Léon Blum à Paul Faure. Quant à Guy Mollet, François Mitterrand construisit le parti d’Épinay dans le déni de la SFIO qu’il incarna pendant plus de vingt ans.
Dès l’abord de l’imposant Dictionnaire De Gaulle, ses maîtres d’œuvre interrogent avec humour l’objet-dictionnaire qu’ils édifient ; ils empruntent pour cela à Flaubert, qui le mettait en abyme dans son Dictionnaire des idées reçues : « En dire : N’est fait que pour les ignorants. »
Signalons la republication du Dictionnaire de l’histoire de France dirigé par Jean-François Sirinelli, ouvrage unique en son genre comme dictionnaire encyclopédique et historique.
John Lynn, président de la Commission américaine d’histoire militaire, se donne pour objectif de présenter une histoire culturelle de la guerre et plus précisément du combat des origines à nos jours. Son texte, ambitieux, prétend étudier les rapports entre les discours stratégiques, militaires, politiques du conflit armé et les pratiques guerrières sur quatre continents et plus de 3000 ans d’histoire.