Cet article propose un panorama des grandes rénovations historiographiques qui ont marqué l’histoire de la séparation entre l’Espagne et ses anciens territoires impériaux depuis les années 1990. En s’attachant en particulier au changement d’échelle interprétative qu’a constitué le « tournant global » des études historiques, l’analyse se centre sur l’évolution de la lecture intitulée « des empires aux nations », qui ferait des nations latino-américaines indépendantes des entités advenues au sortir des empires, de façon presque évidente. En proposant l’idée d’une mutation impériale protéiforme, le texte remet en question l’idée d’un long XIXe siècle latino-américain compris comme une période de transition entre ces deux formes étatiques. L’articulation entre indépendances, révolutions, empires et nations est au cœur de cet essai. Celui-ci examine les nouveaux objets d’études permettant de créditer l’idée d’un bouleversement impérial de l’Amérique ibérique qui dépasserait le trajet rectiligne allant des empires aux nations.
L’arrivée de la thématique environnementale vers 1970 dans les politiques publiques et dans les discussions quotidiennes s’est accompagnée d’une littérature destinée au grand public qui a vulgarisé les problèmes de pollution et de dégradation de la nature. Cet article propose de considérer ces ouvrages comme des sources importantes dans l’étude des débuts des mobilisations et politiques de protection de l’environnement.